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Jeanne Marie-Claire Nővér - Raquel Barbieri




Texto en castellano en Despertar de Crisálida: "Sor Jeanne Marie-Claire"

Traducido al húngaro por Raquel Barbieri
Revisado y corregido por Miklós Székásy


A szexualitása felébredésekor Jeanne Marie-Claire rájött, hogy az ingatagsága aggasztó volt. Egyúttal élt benne egy erőteljes hit Istenben és a katolikus dogma elfogadásában, éppen az ami mások részére problémának és a szerzetesi életre való belépés akadályának mutatkozott.
Különböző álmokban és nappali visszatérő képekben, amelyek, alighogy öt percre magányban maradt, megjelentek, látta, hogy két út nyílt meg előtte: az egyik, amikor élénken érezte, hogy minden vonzalom nélkül egyik karból a másikba menne át, és a másik, amely elvezetné őt a szemlélődő élethez, ahol ahelyett, hogy megölelve és megcsókolva találná magát, többi hozzá hasonlóan öltözött nöi egyének vennék őt körül.
Jeanne Marie-Claire a női életre virágzott és egy kényszerítő vágyat érzett, amely erősebbnek mutatkozott, mint amit a nevelése és az otthona megengedhettek volna. Hacsak ő egy másik élet felé nem menne el, amelyet távol a családjától élne meg vagy akár szembeszállna velük, mégha ez azt is jelentené, hogy megszünjön velük élni.
Így még kiskorában egy ilyen nagy döntésre lépett, az egyenruha és nem az érzékiség útjára, Az ő hite szilárd maradt és azt gondolta, hogy kevesebb dolgot kellene megbánnia ha a béke útjára lépne.
Jeanne Marie-Claire nővér bensőséges naplója a mindennapi küzdelmeinek a részleteit mutatja ki aziránt, hogy ne adja meg magát a kísértésnek és én kérdezem, hogy nem lett volna-e jobb nem küzdeni annyit a természete ellen.

Till the day I die - Raquel Barbieri


Texto en español en Despertar de Crisálida: "Hasta el día en que me muera"

Traducido al inglés


When I woke up this morning, I certainly didn’t notice he was staring at me with those eyes, not with the loving and gentle ones I had known once upon a time, but with the cold sharp look he started to have towards me one particular afternoon I’d be happy to forget. So, when I woke up late today, at almost eleven, I felt something of worth had changed, and not precisely for the better. I did not have that fantastic feeling inside me anymore; even my body seemed to weigh less, to not have that sweet sensation of the lover’s touch, the magical breath of life, and my inner world was like an empty vessel with no prospects to be refilled. Perhaps, I was empty and that made me see life as if I was already dead. I could see the outside from the distance, even when I was there, something frightening but not to the extent of making me start a panic attack. I was not hungry, not thirsty, not cold or hot.
With his eyes on and over me, my mind repeated “Till the day I die, I’ll always be with you; till the day I die, I will love you”. Those words between the wondrous and the darkness had always been the settlements of our emotional and physical tie: “Till the day I die, till the day I die.” Why pronouncing words about death when celebrating love? I am sure he changed that afternoon I met the guy in the forest when I went for a run. He saw my sin. It had been just a couple of times, yes, I am not telling lies, a spark of lust in the middle of our beautiful routine, nothing of importance, just a different smell, another skin, a temporary madness. But he had seen me and from that moment onwards, everything was condemned to be changed.
As soon as I got up, I felt a blow of air on my back. I fell on the ground, being my chest against the wooden floor where the smell of blood obliged me to realize I was bleeding quickly. I was wet, at that point already tasting blood, breathing with difficulty, trying to pray. I lifted my eyes towards him at the moment he said “Till the day I die, I will love you” and shot himself.
He died first.

Raquel Barbieri

Amoureuse de l’amour - Raquel Barbieri


Texto en español en Despertar de Crisálida: "Enamorada del amor".

Traducido al francés.

Donc voilà, je n'ai pas l'habitude d'écrire ce qui me passe par la tête dans ma vie de tous les jours ; j'ai plus tendance à avoir une facilité certaine pour écrire
des histoires, de petites nouvelles, quelques anecdotes comiques… peut être un jour les ferais-je lire à celui qui sera mon amoureux, je ne sais pas. Plusieurs choses à dire aujourd'hui. Le premier est que j’aimais à en mourir la personne avec qui j’ai partagé ma vie pendant presque deux ans, Pascal, qui tous les jours me montrait une nouvelle facette de sa personnalité qui me subjuguait de plus en plus. Il était un artiste, un homme silencieux et de présence forte à la fois. Pascal, tu étais exceptionnelle, tout en toi l'étais; le son de ta voix, ta gestuelle, ta façon de t'exprimer, ton visage, tes yeux, ton odeur... Mon Pascal aimé, mon Pascal perdu. Le hasard fait bien les choses. Ma vie serait bien différente si je ne t'avais pas rencontré. Je serais encore une adolescente, une pauvre fille d’école secondaire, perdue dans ses livres et ses lunettes, riant et pleurant à la fois. De temps en temps, je pleure comme toutes les femmes, comme presque toutes les femmes que tout le monde considère invincibles. Les hommes pensent que les femmes fortes ne souffrent pas. Naïveté, égoïsme, les hommes. Et je n'ai pas tendance à aller vers les gens qui baissent les bras, qui se sentent faibles ; si on veut quelque chose, il n'y a pas de questions à se poser, on fait tout pour l'avoir, même si ça exige quelques sacrifices, sinon c'est que ça n'en vaut pas réellement la peine. Et ça en Amour comme en travail.
Prendre des risques, mais… toujours ? Y a-t-il quelque fenêtre ouverte, une petite porte ? Un trou ? Faut-il avancer de toutes manières ? Et la liberté de l’autre ? Problème de confiance en soi? Problème de confiance en l'autre? Ou alors tout simplement un problème de patience. Il faut avoir de la patience, si non, observez-moi.
La dernière petite chose de ma journée, c'est ma petite misère à moi...Je lutte, une lutte de tous le instants pour ne pas recommencer à penser à lui... je ne pensais plus à Pascal en cette manière, mais à l’autre, à celui qui ne me parle plus dont le prénom je ne peux pas prononcer, au moins maintenant. Je ne sais pas pourquoi. C'est la période critique là, c'est une envie qui n'est pas forte, mais elle est latente, elle est vicieuse, toujours là, à me guetter, je vis avec presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre... La tentation est forte, la volonté aussi, reste à savoir qui des deux l'emportera, résultat dans un temps...je viens d'écrire le résultat du vidage de tête pur et dur, enfin une partie parce que si je devais écrire tout ce qui m'a marqué aujourd'hui, je serais encore assise à la même place demain matin... et je suis seule. Pascal, merde… Pourquoi es-tu mort ?
Habiter dans le centre de Bruxelles un appartement suffisamment grand pour nous deux et pouvoir partir en weekend quasiment toutes les semaines quand le boulot ne nous en empêche pas... plaisir à deux. Il y a un Paul, et c’est Paul qui m'a donné le goût de partir à l'aventure comme ça, le weekend, sans très bien savoir où on va. Il voit que ma pensée vole ailleurs, mais sa volonté est forte et construit un royaume de fin de semaine pour moi. Samedi midi, il était prévu que l'on déjeune ensemble dans un petit resto qui semble le Café Momus de La Bohème, en bas de chez nous. Je sens mon corps une autre fois; le sang nage dans les veines, il y a quelque chose d’opéra dans l’air, dans les environs, une odeur que je respire et ça me rappelle mes jours comme chanteuse. Oui, on entend une partie de Carmen pendant le déjeuner dans le resto. Paul parle de quelque chose de la voiture et me regarde. Je n’écoute rien, seulement Carmen disant que la carte dit La mort.
On nous a trouvé un merveilleux hôtel avec vue sur la mer, un vieux château, vraiment splendide, très romantique, mais je pense à Pascal, à son odeur, sa musique et le son de sa voix, ses cheveux, les phrases, la respiration, lui-même. Ensuite, je regarde Paul, plus beau, plus jeune que lui, moins intéressant que lui, moins aimé par moi et je veux être heureuse. Je veux me lever demain et tomber amoureuse de Paul au soudain, comme s’il était Pascal ou l’autre dont le prénom je ne pourrais pas confesser.
Mais, c’est Paul qui est avec moi. C’est le seul qui est resté avec moi et qu’y restera.
Il m’aime, même quand il ne me comprend pas, le pauvre. Non… moi, je suis la pauvre car je reste amoureuse d’un mort et d’un autre qui est marié et impossible. Paul est heureux. Il habite avec la femme qu’il adore à la folie.

Raquel Barbieri